CONSULTER UNE SELECTION D’ŒUVRES
Nina Gordeïeva, critique d’art.
Les toiles raffinées de Nikolaï Kouzmine forment un alliage organique des cultures russe et occidentale. Le peintre transmet avec légèreté et finesse l’atmosphère d’un espace rempli de lumière dans lequel se sculpte la forme toujours douce et naturelle. La légèreté apparente est obtenue par une grande maîtrise professionnelle. Il peint en touches libres la ligne presque absente. Le fin coloris se construit à partir de teintes douces et pures. Kouzmine puise son art dans la tradition de la peinture russe. Il accorde beaucoup d’attention à l’objet et, l’animant, il en fait son élément symbolique.
Son cycle de peintures « les tableaux populaires » est remarquable par ses sublimes et délicates couleurs de perle. Oiseaux, buissons, fruits, fleurs, tous enchantés et luxuriants, sont devenus les symboles de la nature florissante. Ils grandissent, atteignant quelquefois des tailles irréelles, ils acquièrent alors leur signification propre et non plus décorative. Dans ces compositions règne souvent la belle dame majestueuse, âme pure, entourée de lumière festive.
Nous avons devant nous un peintre qui, dans le désarroi artistique, ne s’est pas dispersé, mais a su réunir connaissance, métier, expérience et savoir-faire.
Moscou d’après les peintures de Nikolaï Kouzmine.Un article d’Igor Petchkine.
La passion de Nikolaï Kouzmine est évidente : il aime le vieux Moscou. Pas la ville opulente des marchands, mais la cité calme et sobre, en un mot la cité orthodoxe.
Beaucoup d’artistes ont peint Moscou : la grande, l’exceptionnelle, la fameuse, la renommée. Et son essence est si étonnamment propice au changement qu’à chaque fois la Cité aux bulbes dorés a paru différente. Nikolaï Vassiliévitch Kouzmine a consacré plusieurs années à peindre des « portraits » de la capitale. Et Moscou, avec les restes de ses « quarante fois quarante » églises, a répondu à la poésie artistique du peintre avec un lyrisme muet et une chaleur attendrissante.
Ne cherchez pas des représentations architecturales exactes de formes et de dimensions dans ses toiles car celles-ci s’expriment non pas avec des lignes, mais avec des éclats de couleurs à la fois impressionnistes et expressionnistes. L’artiste croit sincèrement dans les miracles d’un humble paysage moscovite et dans l’indestructibilité de l’architecture ecclésiastique. C’est pourquoi le Moscou de Kouzmine n’est jamais sombre, il est toujours joyeux et optimiste. L’artiste n’a pas recherché d’endroit surélevé avec des vues spectaculaires.
Il a contemplé la ville d’en bas comme le ferait un observateur ordinaire. Mais il l’a vue différente, à travers son regard de peintre analyste et romantique. Si souvent, un immeuble ancien, récent ou un bâtiment attire l’œil de l’artiste. Même un regard hors des fenêtres de son appartement lui inspire des sentiments d’amour pour Moscou. Mais son sujet principal reste les cathédrales et les églises, les beffrois et les clochers, les murs des monastères et les tours, tous couronnés de faîtes aux couleurs de l’arc-en-ciel. Pour l’artiste, ces bâtiments ont une âme particulière, impression cathartique d’un âge ancien et vénérable, ils sont une source d’inspiration.
Les toiles de Kouzmine sont remarquables par leur gamme de couleurs lumineuses. Le noir est presque entièrement absent de sa palette. « La nature ne connaît pas le mauvais temps » dit le proverbe russe. Pour l’artiste non plus : par neige fraîche ou fondue, par temps chaud, sec ou froid, Nikolaï Kouzmine est à son travail. Il a parcouru des centaines de kilomètres, dans le vieux centre et en périphérie. Malgré cela, cet artiste continue de célébrer un thème éternel : Moscou.
Une cascade de lumières
Par Patrice de la Perrière, rédacteur en chef de la revue « Univers des Arts » et critique d’art.
Résolument expressionniste, Nikolaï Kouzmine emprunte pourtant quelques chemins de traverse vers des récréations flirtant avec l’abstraction et quelques affections particulières issues d’un fauvisme sensible. « La plupart de mes tableaux ne transmettent pas une représentation du monde matériel dans toute sa complexité et son objectivité, mais constituent plutôt une substance de lumière et de couleur, comme par exemple l’arc-en-ciel, les nuages, ces formations éphémères en rapide et perpétuel changement, ce jeu des formes et de la couleur ».
C’est en effet une luminosité tendre et fluide qui inonde la peinture de Nikolaï Kouzmine, la plongeant dans un bain de vibrations colorées vaporeuses. Les personnages ou paysages apparaissent à fleur de toile, vibrants de nuances, livrant leurs âmes avant leurs figures, leurs coeurs avant leurs apparences. Cette aspiration à exprimer l’invisible, à créer une ambiance émotive, favorise une transfiguration de la réalité à la fois attachante et touchante. Né dans une famille paysanne sur les bords de la Volga, Nikolaï Kouzmine est un des grands représentants de l’École moscovite ; depuis son enfance, il trouve son inspiration dans la culture populaire, entre chansons, poésies et art traditionnel.
Laissant percer ses origines russes dans sa peinture, entre nostalgie et lucidité envers l’existence, il sait aussi atteindre par les petites histoires particulières humaines une universalité du sentiment. Son univers, riche de sensations, à la fois esthétiques et affectives, apporte un souffle créatif à découvrir dans l’univers artistique contemporain.
Alexandre Glezer, directeur du Musée d’Art Russe Contemporain de Jersey City (New Jersey, Etats-Unis).
“Nikolaï Kouzmine représente pour moi l’école russe du réalisme fantastique. Kouzmine lui-même le reconnaît : “Je peins tout de la nature, mais ce n’est pas vraiment la nature, c’est mon émotion, mon vécu de la nature, son image.”
Pierre-Henri Paulet, journaliste au quotidien « la Tribune, le Progrès ».
Sur la surface de la toile se répand la peinture, tant consistante que bigarrée. Une finesse esthétique à nulle autre pareille régit pourtant la structure et l’esprit des tableaux de Nikolaï Kouzmine. Pour cet homme qui ne rejoignit l’Union des Artistes moscovites qu’une fois le régime soviétique terminé, bousculer les conventions est devenu une habitude et, au-delà même du réflexe, un véritable atout.
Nul doute pour l’esthète qu’une semblable peinture respire et recèle une âme immensément sensible : mais l’oeil ne saurait la percevoir sans une plongée attentive dans son univers joliment secret.
FORMATION ET PARCOURS
Né en 1938 sur les bords de la Volga, Nikolaï Kouzmine est aujourd’hui reconnu comme l’un des grands représentants de l’Ecole moscovite. Après ses études à l’académie des Beaux-Arts Stroganov de Moscou, il participe à de nombreuses expositions en Russie et en Europe. Plusieurs de ses tableaux ont aujourd’hui pris place dans des collections de musées.
SELECTION D’EXPOSITIONS
2010-2018
Galerie Matthieu Dubuc Rueil-Malmaison.
Rétrospective au musée d’Allard (Montbrison).
Exposition – rétrospective co-organisée par la galerie Matthieu Dubuc et la Médiathèque Jacques Baumel, Rueil-Malmaison, à l’occasion de l’année croisée France-Russie.
Depuis 2006
Salon des Artistes Français, Salon du Dessin et de la Peinture à l’Eau, Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts (Carrousel du Louvre,) Salon d’Automne, Salon Violet. Art en Capital (Grand Palais, Paris), Salon des Artistes Français
2000-2009
Carrefour des Arts, Lalouvesc.
Exposition au Ministère des affaires étrangères, Paris
Exposition «Paris-Moscou, point de rencontre », manifestation artistique organisée avec le Musée Montmartre
«Peintures nomades » et « Il était une fois sur le perron doré… », exposition personnelle et exposition rétrospective, « Carré à la Farine », galerie de la Ville de Versailles
1990-1999
Foire d’Art Contemporain de Strasbourg , Présenté par la galerie moscovite « Expo 88 »
« La Connexion des Temps » : Maison Centrale des Artistes, Moscou.
« Le dernier Empereur de Russie », Moscou, Grand Manège
« Exposition de peinture russe », Londres, Institut Royal des Affaires Internationales,
« Les Monuments Nationaux et la Mémoire Culturelle dans les Œuvres des Peintres Russes, Ukrainiens et Biélorusses », Smolensk
« La Lumière à tout le Monde », Moscou, Grand Manège
1988-1989
« La Terre et les Hommes », Moscou
Exposition des artistes des républiques de l’URSS, Leningrad
Exposition « Autoportrait », Moscou
« Le Millénaire de la Culture et de l’Ecriture Slave », Moscou, Grand Manège
COLLECTIONS
Musée d’Art Russe Contemporain à Jersey City (près de New York)
Musée d’Art Contemporain Tsaritsyno de Moscou
Musée de Korcula (Croatie)
Musée d’arts plastiques et église de Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
Ministère de la Culture de la Fédération de Russie
Ministère des Affaires Étrangères de Croatie
Ambassade de Grande-Bretagne
Ambassade de Croatie
Ambassade du Vatican
Galeries privées
RÉFÉRENCES PRESSE
Le Figaro – Article sur la peinture de N. Kouzmine à l’occasion de son exposition à Versailles. (parue le lundi 6 novembre 2006).
Univers des Arts – Patrice de la Perrière, rédacteur en chef de la revue Univers des Arts nous livre ses impressions sur l’artiste et sa peinture.
WhereMoscow – revue d’actualités culturelles de la capitale ; « Moscou dans les tableaux de N. Kouzmine », un article d’Igor Petchkine, rédacteur en chef du journal des artistes moscovites.
The Moscow Tribune – Annonce d’une rétrospective de l’oeuvre de Nikolaï Kouzmine (plus de 130 toiles exposées) au Centre d’expositions artistiques et Musée d’art moderne au bord de la Moskova.
Vietcherniaya Moskva – le quotidien moscovite. Un article en russe retraçant la vie du peintre, par Eugène Nekrasov, journaliste renommé, auteur d’une série d’articles sur les artistes, poètes…
The Moscow Times – L’article porte sur les voyages de l’artiste qui lui procurent de nouvelles sensations de lumière et de couleur.
Youniy Houdojnik, revue artistique destinée à un large public et notamment aux étudiants des écoles et académies des Beaux-Arts. L’article porte sur les voyages artistiques au Danemark et en Angleterre de N. Kouzmine. Article en russe.